Louise Michel

(29/05/1830 - 09/01/1905)

Née à Vroncourt (Haute-Marne), fille d’un châtelain et de sa servante, Louise Michel grandit au château de ses grands-parents où elle y reçoit une éducation libérale.

Cela lui permis de devenir institutrice. Mais elle refuse de prêter serment à l’empereur et ouvre alors une école privée en 1853. Elle écrit des poèmes, collabore avec des journaux d’opposition. Sa vie est marquée par sa rencontre avec un jeune homme, Théophile Ferré.

En novembre 1870, elle est présidente du Comité de vigilance républicain du XVIIIe arrondissement.

Elle participe activement à la Commune de Paris, en secourant les blessés, en étant garde, ambulancière.

Dans la nuit du 17 au 18 mars, les troupes du général Vinoy reçoivent l’ordre de reprendre les canons des Parisiens. Mais on avait oublié les chevaux ; et les ménagères ont eu le temps de donner l’alerte. Le comité de vigilance du XVIIIe arrondissement, que dirigent Ferré et Louise Michel, monte à l’assaut de la butte Montmartre. D’étonnantes manifestations ont lieu, toute une population entourent les soldats qui fraternisent avec la foule. Cependant, le soir, deux généraux, le général Lecomte qui le matin avait donné, sans être obéi, l’ordre de tirer sur les Parisiens, et le général Clément Thomas, qui avait, en juin 1848, décimé les insurgés, sont fusillés, rue des Rosiers. C’est la rupture définitive avec Versailles.

Louise Michel et Théophile Ferré pensent qu’il faut en finir avec le gouvernement de Versailles, ils veulent poursuivre l’offensive sur Versailles pour arrêter le gouvernement et Thiers, ils ne sont pas écouter. Thiers n’a alors que peu de troupe à opposer à la commune, cela ne durera pas , l’occasion est manquée. Louise Michel fait partie de la franche des communards la plus révolutionnaire. Volontaire pour se rendre seule à Versailles afin de tuer Thiers, la presse bourgeoise la surnomme alors la « Louve Rouge ». Faite prisonnière lors de l’écrasement de la commune, elle assiste aux exécutions, comme femme elle échappe à la peine de mort. Elle est condamnée le 16 décembre 1871 à la déportation dans une enceinte fortifiée. Ayant vu mourir tout ses amis et surtout Ferré, elle réclame la mort au tribunal .C’est sans doute en l’apprenant que Victor Hugo écrit son poème «Viro Major».

Arrivée en Nouvelle-Calédonie en 1873, Louise Michel date de cette époque son adhésion à l’anarchie, fidèle alors a son idéal, elle doit subir les injustices de ses gardes et de l’administration, elle s’emploie, malgré cela, à l’instruction des Canaques et les soutient dans leur révolte contre les colons. Révolte noyée dans le sang ou plutôt, brûlée dans les cendres puisque pour en finir avec les insurgés, l’administration de la colonie fait mettre le feu à la foret ou se cache les insurgés. Après l’amnistie de 1880, son retour à Paris est triomphal.

Porte-drapeau de l’anarchisme et figure légendaire du mouvement ouvrier, elle fait se déplacer les foules. Elle ne cesse de militer, en France, en Angleterre, en Belgique et en Hollande. En 1881, elle participe au congrès anarchiste de Londres. Suite aux manifestations contre le chômage de Paris en 1883, elle est condamnée à six ans de prison pour pillage, devant le tribunal, une fois encore Louise Michel utilise le banc des accusés comme une tribune politique. Dans ses prises de paroles elle essaye à chaque fois de mettre en accusation l’état bourgeois.

De 1890 à 1895, Louise Michel est à Londres, où elle gère une école libertaire. Rentrée en France, elle reprend ses tournées de propagande. Elle meurt au cours de l’une d’elles à Marseille. Ses funérailles donnent lieu à une énorme manifestation, et tous les ans jusqu’en 1916 un cortège se rendra sur sa tombe. La vie de Louise Michel est une vie de militante.


Louise Michel


Date de naissance : 29/05/1830
Date de décès : 09/01/1905